Non.

Je déteste cette période de fêtes depuis que j'ai presque 7 ans.

Un soir de noêl, j'avais pas loin de 7 ans, j'étais dans ma chambre avec le fils d'amis de mes parents qui mangeaient avec nous ce soir là.

Je croyais encore au père noel, et quand j'en ai parlé à ce petit garçon qui devait être à peine plus âgé que moi. Il a éclaté de rire, et m'a dit un truc du genre "ben tu ne le sais pas ? le père noel n'existe pas, c'est les parents..."

Je crois que j'ai hurlé NON NON NON... avant de m'effondrer en pleurs.

Je ne me souviens pas du reste de la soirée.

Après, j'ai réfléchi un peu...

Donc mes parents se foutaient de moi, me mentaient sciemment depuis ma naissance ?

Cette trahison a été la source vive de mon exécration de cette période des fêtes. Et je me suis coupée de mes parents. Il y avait désormais comme une paroi de verre entre nous... Ma mère se plaignait de ne pas me sentir "proche"... mais il n'y avait rien à faire, ce n'était pas volontaire...

J'ai fais semblant, il y avait encore des frères et sœur plus jeunes... Donc j'ai fais semblant.

Fait semblant de commander des cadeaux, fait semblant d'attendre, fait semblant d'être joyeuse...

Tous les ans à partir de la mi novembre je commençais à déprimer, et ça durait jusque vers la mi janvier. Et ça a duré une bonne partie de ma vie ça...

Me croirez vous ? Adulte, j'ai mis longtemps (bien après que j'ai eu moi même des enfants) avant de comprendre que ça remontait à ce soir de noel de mes presque 7 ans... J'ai mis longtemps à remonter le fil, et revivre toutes ces émotions...

Quand j'ai eu mes enfants, je ne leur ai pas fais croire au père noel. Je ne disais pas non plus qu'il n'existait pas. S'ils me posaient des questions, je les renvoyais à eux même... et à la logique ! Comment le père noel pourrait porter des cadeaux à tous les enfants du monde en une nuit ? Il n'y a pas eu de "révélation" pour eux. Juste une prise de conscience plus ou moins rapide.

Je me souviens du dernier Noel en famille...

Nous étions adultes avec nos familles et nos enfants...

Mes frères filmaient... je faisais tout pour ne pas apparaître clairement sur ces films.

Et j'avais une énorme boule dans la gorge, les larmes au bord des yeux.

J'ai fais semblant comme d'habitude, mais là ça a été particulièrement dur.

Il ne m'étonnerait pas que sur certains films, j'ai une tête de déterrée...

Ça a été plusieurs jours d'enfer pour moi.

Maintenant...

Maintenant, je suis veuve, mes enfants sont adultes, ne reste que le dernier à la maison.

Et le soir de Noel et du nouvel an, on fait un repas amélioré, et on partage des boites de chocolats noirs.

Je n'aime toujours pas cette période, déjà rien que pour le côté commercial vampire des comptes en banque. Mais je ne déprime plus.

Plus beaucoup.

Avec l'âge, chacun s'éparpille et des tensions naissent parfois. Donc des gens qui ont un rôle central ne sont plus les bienvenu(e)s ça devient compliqué.

Ça fait quelques années que Noël n'est plus fêté, bien plus pour Nouvel An et mon anniversaire, je ne sais plus la dernière fois que c'était.

Pour Noël, je parle de en famille. Ses deux dernières années, on avait tenté une réunion qui ne s'était pas bien passée. Cette année, j'ai proposé et ce sera probablement un restaurant, mais aucune idée de qui sera présent. Je sais déjà qui ne le sera pas.

Pour moi, c'est juste une occasion de se voir et d'offrir un cadeau aux enfants, c'est tout.

Et Nouvel An et anniversaire sont que des jours comme un autre qui rappelle seulement le temps qui passe vite.

Aujourd’hui chacun à sa famille ou presque, des beaux-parents, des amis et ne vivent plus "proche", travail. À l'époque enfant, c'était déjà très difficile de réunir 30 personnes en même temps alors que les trois familles étaient dans le même quartier. Aujourd'hui les tensions ne le permet plus et ce n'était déjà pas terrible à cause des "clan" intrafamilial

Moi, ça me va de ne rien faire et si on fait quelques choses en petit comité ça me va aussi.

Il en sera peu différent si un jour, je me remets en couple.

On se voit avec un ami généralement pour un café vers ses dates et lui va soit en famille, soit dans les structures qui accueillent les personnes seul à Noël qui souhaitent manger un repas chaud.

A la fin de l'été il fait nuit plus tôt, et il fait plus froid. Ce pourrait être déprimant, mais je vois des petits signes qui me disent que les fêtes approchent.

Quand j'étais enfant il y avait des cadeaux, mais on ne parlait pas tellement du Père Noël, et l'idée qu'il existe ne me venait pas à l'esprit. Ce qui était merveilleux c'était de passer du temps dans la chaleur familiale après une premier trimestre scolaire qui avait paru si long. Je ne me rappelle pas de disputes et de chamailleries à cette époque, car tout le monde avait pour objectif de passer du bon temps.

En grandissant j'ai gardé mon cœur d'enfant rempli de ces souvenirs réconfortants, et surtout j'ai compris que le Père-Noël existe vraiment. J'aime le compte à rebours qui mène au jour cible, les décorations et les marchés de Noël.

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J'ai appris à aimer cette période pendant ma vie en Finlande.

Avant cela, je considérais ces fêtes comme un moment de socialisation forcée, où les gens tentent de s'impressionner mutuellement avec leurs cadeaux, leurs tenues et des repas interminables.

En Finlande, j'ai commencé à voir cette période comme un moment où l'on illumine les rues au cœur de l'hiver le plus sombre, où l'on s'offre de petits cadeaux modestes, parfois faits main, et où l'on célèbre avec des « petits Noëls » entre amis et collègues. Le vin chaud réchauffe les cœurs tandis qu'il fait si froid dehors.

En Allemagne, c'est assez similaire. Dans ma ville, il y a plusieurs marchés de Noël avec des artisans, des stands de nourriture à consommer sur place et des manèges. L'ambiance est très chaleureuse. Il y a aussi le tramway « Glühwein Express », un tramway historique et restauré à bord duquel on peut se promener en dégustant du vin chaud. Le soir du Nouvel An, les gens tirent de magnifiques feux d'artifice, comme en Finlande. On fait également fondre un morceau d'étain qu'on jette dans un seau d'eau froide, et on interprète la forme pour deviner ce que nous réserve la nouvelle année.

En conclusion, je dirais que je n'aime pas les grandes fêtes clinquantes et un peu forcées, mais j'apprécie l'ambiance générale de cette période hivernale et les petites célébrations simples entre proches.

C'est un euphémisme. C'est toute une ambiance, spécialement à Noël.

Avec mes proches de bonne humeur, où l'on mange de très bonnes choses, et où on profite d'être ensemble.

Et puis, ayant la chance de vivre en région parisienne, je vois des illuminations qui m'émerveille chaque année, où je redeviens presque un enfant.

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