Pour ma part, je suis plutôt mitigée. 

Ces rencontres peuvent aider certains candidats à se démarquer par leur personnalité et ce genre d’activités ludiques peuvent plaire à certaines personnes.

En revanche, je me demande si cela ne pénalise pas les personnes plus introverties, qui n’aiment pas spécialement les sports d’équipe, qui ont certains handicaps, etc. 

Mais surtout, puisque ces activités semblent très souvent organisées par Pôle Emploi, je me demande s’il y a des pénalités pour les personnes qui ne souhaitent pas participer. 

Du point de vue des recruteurs, je me demande si paradoxalement, utiliser ce genre de techniques « originales » n’est finalement pas un moyen de recruter en fonction du niveau de conformité des candidats plutôt que leurs compétences professionnelles. Par là, je veux dire que même les candidats peu enthousiastes se sentent certainement obligés de jouer le jeu pour faire bonne figure et s’intégrer, sans remettre en question la pertinence des ces activités et du speed jobbing ou job dating qui suit.

Au final, est-ce que les candidats en savent vraiment d’avantage sur les entreprises qui recrutent et est-ce que les recruteurs ont vraiment une meilleure idée des champs de compétences à leur disposition ?

À Berlin, il y a beaucoup de foires-expo où les entreprises présentent leurs champs d’activité, les profils recherchés, etc. Ça leur permet de se faire connaître et ça peut même donner des idées de carrière aux candidats. L’ambiance peut aussi être très sympathique mais les chercheurs d’emploi ne sont pas tenus d’y rester toute la journée s’ils ne s’y sentent pas à l’aise ou n’y trouvent pas leur compte. 

En tous les cas cela témoigne d’un changement de mentalité dans le recrutement, et je trouve l’idée intéressante. Pas seulement parce-qu’elle casse les codes en vigueur, mais parce-que je pense que le comportement dans une activité ludique () ou dans une activité sportive permet de mieux percevoir l’humain qui sommeille dans le candidat que la sempiternelle question « quelles sont vos qualités et vos défauts ».

En outre, la « méthode «  telle que décrite dans un des articles, plaçant le job-dating en fin de « parcours » est intéressante dans la mesure où le contexte précédent peut positivement abaisser le niveau de stress des candidats - sauf peut-être chez les grands anxieux- et abattre sensiblement le rapport dominant/dominé qui pré-existe dans les entretiens de recrutement.

Pour recruter un employé les entreprises innovent en permanence. Quand j'ai débuté, l'analyse graphologique était à l'honneur. J'ai un copain qui a eut un bon retour grâce à l'écriture de sa lettre de motivation, il a été embauché. C'est sa copine qui avait écrit la lettre. Le soucis est là pour les employeurs, à chaque nouvelle méthode de recrutement, si au début les résultats semblent satisfaisants, les candidats s'adaptent et entre guillemets : "trichent" pour être recrutés. Les employeurs qui sont toujours à la recherche du mouton à cinq pattes et dont les désirs évoluent en fonction de la conjoncture et des souvenirs négatifs, essayent de nouvelles méthodes, aidés en cela par les sociétés de recrutement qui mettent en avant leurs nouveaux process pour se démarquer de la concurrence. La personne à la recherche d'emploi, quand à elle, s'adapte et se forme aux nouvelles méthodes. Elle apprend les bonnes réponses, les bonnes attitudes. Elle apprend à rédiger des CV, des lettres de motivation qui correspondent aux attentes du recruteur. J'ai reçu beaucoup de personnes en entretien de recrutement et j'ai souvent constaté un écart entre le CV et la réalité, jamais en faveur du candidat.

Un candidat qui est idéal le premier jour ne le sera peut-être plus un an après. Pourquoi ? Parce que l'être humain évolue, la réalité de la vie le façonne jour après jour. Les erreurs de management le démotivent. Pour les employeurs c'est frustrant, ce sont des échecs de recrutement, ils veulent un candidat qui soit alors un collaborateur idéal année après année. Pour cette raison ils tentent de nouveaux mode de sélection. Actuellement les sociétés semblent privilégier le savoir-être, le savoir-faire arrive en second. C'est aussi dans cet optique qu'ils essayent d'autres approches de recrutement. Le CV ne suffit plus.

Alors oui, un concours en chaise roulante peut révéler des traits de caractère et plaire à d'éventuels employeurs mais créer une relation saine et durable entre un employeur et un employé, là je suis plus sceptique.

Personnellement j'y participerai mais pas pour les bonnes raisons, j'irai pour m'amuser, pour rencontrer du monde. Après si cela me permet de trouver du travail, pourquoi pas.

Je n'ai aucune autre information sur le sujet que ce que je lis sur ce site.

Si je me place du côté des recruteurs il doit s'agir de personnes cherchant du personnel, ou cherchant à donner une image positive de leur entreprise auprès de ceux qui aiment les activités qui bougent. S'il y des responsables d'entreprises investis dans une des associations sportives ils doivent chercher à participer aussi.

J'imagine que peuvent y participer l'armée, la police, la gendarmerie, les pompiers, la douane, les entreprise de restauration ou les grandes surfaces et entrepôts. Leur bu doit être est de montrer que ceux qui font le métier sont des personnes normales et fréquentables et qu'on peut avoir plaisir à travailler avec eux.

Voilà les réponses, sans me renseigner plus sur le sujet

1. Que pensez-vous de ce type d’activités dans le cadre de la recherche d’emploi ? Je n'ai pas d'avis, il faudrait demander à ceux qui y participent. Cela n'a pas l'air extrême, ni investi de de croyance douteuse, ou contraire à la morale.
2. Y participeriez-vous ? Pourquoi pas si une activité m'amuse ou m'intéresse. Si par exemple il y avait une conférence astronomie ou un séance d'un jeu que j'aime beaucoup et que je pratique je pourrai être tenté.
3. Ceux qui ne souhaitent pas participer ont-ils des comptes à rendre à Pole Emploi ? Je ne sais pas.
4. Une entreprise qui y participe vous donne-t-elle une image cool et moderne ? Je n'utilise jamais ces mots, donc je ne peux répondre. L'entreprise me donne l'image d'une entreprise qui souhaite recruter.
5. Quelles compétences ou qualités professionnelles sont selon vous mises en avant à travers ces activités. Ce sont des emplois qui demandent un effort physique et un travail en équipe. J'en ai cité certains, et je dois en oublier.

Apparemment, certains n'ont pas encore compris que l'on travaille pour vivre, au lieu de vivre pour travailler.

Surtout à Pôle Emploi: ces gens sont des fonctionnaires, ils ne connaissent pas le chômage, ne savent pas ce qu'est le risque de se retrouver misérable, à la rue, SDF. Ils arriveront à la retraite en pantoufles, après avoir passé leur vie en pantoufles.

Chercher un emploi n'est pas un jeu, c'est une activité émotionellement violente et frustrante, entre la peur de se retrouver à la rue et l'humiliation d'avoir à "se vendre", exposer nos vies, nos faiblesses, et avoir à faire des concessions parfois terribles: "C'est en trois-huit" "Il vous faudra déménager" "vous manipulerez des produits chilmiques dangereux" "c'est pour l'armement" "Non, la cantine n'est pas végétarienne, il vous faudra amener votre popote" "Pourquoi les mécaniciens écoutent-ils toujours des musiques aussi tristes?" etc. Si, en plus on y ajoute des sortes de bizutages comme ci-dessus...

Pour un patron, chercher à embaucher n'est pas simple non plus: il faut savoir déceler les faiblesses et possibles problèmes derrière les CVs flatteurs. Le risque pour eux est d'embaucher un incompétent, un paresseux, voire un "mouton noir" qui se disputera avec les clients, pourrira l'ambiance avec les employés, ou créera divers problèmes comme de faire des procès à l'entreprise (Je l'ai vu)

Que pensez-vous de ce type d’activités dans le cadre de la recherche d’emploi?

Cela s'apparente plus à une sorte de bizutage, par lequel il faudrait passer pour obtenir un emploi. On est employé que pendant le temps de travail, le reste du temps on est des humains, avec nos émotions, nos projets, notre famille, etc. On donne déjà assez avec huit heures, on n'a pas à donner en plus nos goûts, nos loisirs, etc.

Proposeront-ils ce qui, dit-on, se ferait dans certaines entreprises japonaises: des partouzes, avec alcool et prostituées, auxquelles les employés sont forcés d'assister, afin de "s'intégrer"? On n'y est pas encore, mais apparemment c'est un pas dans cette direction.

Y participeriez-vous ?

Pas intéressé. Je préfèrerais... chercher du travail. A la limite, on pourrait concevoir des rencontres entre chercheurs d'emploi et entreprises, sur le modèle des foires-expo, pour parler métier, se découvrir, etc. Ceci a bien plus de chances d'aboutir à des liens de confiance. Une fois, une discussion sur les ovnis dans une manif pour le Tibet a abouti à attirer un client potentiel pour l'entreprise dans laquelle je travaillais. Malheureusement ça n'a pas abouti à un contrat, mais c'était bien vu.

Ceux qui ne souhaitent pas participer ont-ils des comptes à rendre à Pole Emploi?

Ce genre de clowneries ne sont pas une nouveauté, et je me souviens de la réponse ambiguë à cette question, par une "conseillère" de l'ANPE du Tarn qui m'avait obligé à assister à un "stage psychologique" animé par un type qui faisait allusion à son passé OAS ("J'ai fait le Ouarsenis"), en plus présent des Algériens, et qui se permettait de poser ma main sur mon épaule comme si l'ANPE était un club de rencontre gay. Bon, même si j'avais accepté de coucher avec lui, il n'aurait pas créé un emploi: il n'y en avait pas, je le savais car moi je cherchais.

Mais le stage psychologique est une insulte bien plus profonde, impliquant que nous serions malades ou inadapté sociaux d'être demandeur d'emploi. Et ça, on ne peut pas porter plainte.

Une entreprise qui y participe vous donne-t-elle une image cool et moderne?

Non.

Quelles compétences ou qualités professionnelles sont selon vous mises en avant à travers ces activités?

A part un esprit d'équipe, aucune. Ce pourrait même être une nouvelle forme de discriminations contre les handicapés, ou contre les... personnes sérieuses. Imaginez l'humiliation d'avoir à faire le clown, en plus apparemment en public, comme une sorte de bizutage.

Pour conclure, cela ressemble davantage à une nouveau prétexte pour radier des demandeurs d'emploi des listes, qu'à une prétendue mise en contact.

Je n'ai jamais obtenu un emploi par l'ANPE (à l'époque). Leur seule activité utile est d'afficher des offres d'emploi, ce qui permet à un demandeur de contacter directement une entreprise. Bon, ils apprennent aussi à faire des CVs, et pour le second emploi un de leurs conseils a été déterminant (note). Aussi mon conseil serait de remplacer toute cette organisation par un site Internet, et de faire faire des courses de chaises à tous ses fonctionnaires pour savoir qui trouvera un vrai travail.

Bon je pense qu'il y a quand-même des conseillers sincères dans pôle-emploi, et qu'ils pourront garder leur activité. Mais pas dans un état d'esprit aussi lamentable.

Note: le conseil était "dites quelques mots de vous, en termes neutres". J'ai mis "m'intéresse à l'environnement". Le recruteur était écolo, ha ha ha ha! Bon ce n'était pas le critère, et il m'a expliqué pourquoi il m'avait choisi, sur une pile de 40CVs fraîchement émoulu de l'IUT, alors que mon CV était rance avec un trou de 9 ans. Simplement il donnait des tests sur le métier, et j'aurais été le seul à les réussir. Bon. C'est la part d'effort des demandeurs d'emploi, dans l'affaire.