Oui, un début d'incendie, et je vais scandaliser tout le monde: personne n'a pensé à appeler les pompiers, ha ha ha ha!

Bon c'était dans une communauté Nouvel Age, et dans ce genre d'endroit on trouvait plein de gens incapables de s'intégrer ailleurs, et qu'il fallait supporter au nom de la "liberté". Cela se traduisait par de nombreux désordres, en particulier un nombre innombrables de malfaçons parfois incroyable: dalle en hourdis faite avec des vieux fonds de ciment éventés et même de chaux (si si), règles de nivellement fixées avec... du plâtre, installation électrique où le courant arrive par deux trajets différents (j'aurais pu me tuer), et plein d'autres choses, pour en venir au cas présent: des cheminées impossibles à ramoner, avec même un passage... en bois!!

Bon quand la dte cheminée commence à ronfler de manière anormale, puis à craquer, je réalise que l'on a un feu de cheminée. Après 10 ans sans ramoner... Quand j'annonce la nouvelle aux autres ils me disent que je suis fou, mais passons.

Seule façon d'accéder à la cheminée: sur le toit en tuiles, en pente, dangereusement près du bord, et bien sûr la nuit. J'ai amené notre extincteur, qui fait quelques hoquets et plus rien. Seul usage du truc: comme marteau, pour démolir le chapeau de la cheminée et accéder à l'intérieur. Quand les autres ont vu les étincelles, ils sont devenus coopératifs et nous avons fait la chaîne pour déverser plusieurs centaines de littres d'eau dans le tuyau. Difficile de dire quand un feu est vraiment éteint, car il peut continuer à dégager de la vapeur pendant des heures. Plus les dégâts sur les tuiles, qu'il a fallu remettre en pleine nuit.

Pourquoi n'avons-nous pas pensé à appeler les pompiers? Grave faute je le reconnais. Mais ils étaient loins, et ils seraient arrivés après la bataille. Bon, si le feu avait pris à la charpente, nous n'aurions pas pu l'éteindre nous-même. Et ce n'était pas loin, car le guignol qui avait construit la cheminée avait fait simplement un trou dans le bois, pour le passage, sans protection!

Morale de l'histoire: ramoner régulièrement les cheminées. Idem pour les poêles à mazout: en cas de sinistre, l'assurance ne marche que si on a une facture de ramonage de moins d'un an.

Cela vaut aussi pour les poêles à mazout. J'en avais un à une époque, il m'a pété au nez, heureusement dans dégâts. Mais j'ai connu deux groupes qui ont entièrement brûlé leur maison comme ça.

J'ai été confronter à plusieurs feux dont je n'étais pas responsable et deux ou j'étais responsable selon la justice.

Plusieurs feux de caves se sont produit chez nous, trois en 10 ans dans notre immeuble ou celui du voisin et plusieurs autres dans le quartier. Nous avons déménagé à cause de ça dans mes souvenirs.

J'ai mis le feu à un bout de forêt quand j'avais moins de 10 ans avec mon frère. On s'amusait et on a éteint un feu qu'on avait allumé. Sauf que le temps qu'on rentre, on croise les pompiers sur le chemin.

L'autre. C'est celui de mon appartement dont je vais copier le récit ici.

Question : qu'elle est la pire façon dont j'ai été réveillé ?

Le feu de mon appartement. Vers 3h du matin.

Le salon :

Le corridor où je me suis aperçu complètement nu, de la chaleur et la lueur qui a fini par me réveiller. Arrivé au milieu du corridor, j'ai compris que c'était un incendie, (au début, j'entendais juste des crépitements et voyais une lueur orange, je ne sentais pas l'odeur) alors marche arrière toute, enfiler un pantalon, puis sortir rapidement par la fenêtre de la chambre. La porte étant condamnée par la fumée et la chaleur qui régnait au salon. Heureusement, j'étais au rez-de-chaussée.

Ensuite, c'est réveiller les voisins d'a côté par le hurlement “AU FEU APPELEZ LES POMPIERS”. Mes voisins ont été sympa de me prêter chaussures, chaussettes, et un tee-shirt.

Ensuite, malgré mes hurlements pour les réveiller, mes voisins du dessus ne répondaient pas. Donc c'est à coups de pied, dos tourné pour avoir un maximum de force et de bruit, dans la porte du voisin qui déboule des escaliers en catastrophe. Je lui dis “prend ta femme et tes enfants et sortez vite, il y a le feu chez moi”

S'ensuit de longues heures d’interrogatoire avec la gendarmerie qui finit de bien me réveiller.

L'entrée de ma chambre avec la vue sur la salle de bain à gauche. Surtout abîmée par la suie.

La salle de bain : la suie uniquement, pas de flammes.

Les restes du canapé :

Les restes de ce qu'il y avait sur mon bureau :

Les restes de mon pc :

Bah après, je pense qu'il y a pire comme réveil. Car j'ai eu énormément de chance dans ce malheur. Ma fille bébé n'était pas là (elle dormait chez ses grands-parents), mon ex n'était pas là non plus (en concert). Je suis en vie, par un miracle, je me suis endormi la tête dans le coussin ce qui a (selon les pompiers) sauvé ma vie. Je me suis réveillé par les hurlements de mon chat (alors que les pompiers m’ont dit qu'il était déjà mort depuis longtemps vu l'emplacement où ils l'ont retrouvé) et n'ayant pas d'assurance à ce moment-là. Les papiers ont mis du temps à arriver. (C'est une situation illégale en Suisse. Une assurance feu est obligatoire) je n'ai pas eu un seul frais ni de déblaiement, ni d'élimination (location de benne), ni aucun frais pour la remise en état. Le proprio a tout pris à sa charge alors qu'il n'en était pas obligé. J'ai bien entendu eu aucun dédommagement n'étant assuré, mais ce n'est vraiment pas un souci. Ça a été l'occasion de tout recommencer même si la suite de ma vie n'a pas été beaucoup mieux (pour les années suivantes).

J'ai eu une chance inouïe que mes voisins n'aient pas eu de problèmes de santé. Et pas de frais non plus à leur donner.

J'ai été condamné d’incendie par négligence. Avec du sursis et une amende très légère. Bref, une bénédiction monstrueuse.

Michael. A

Édit une photo du journal :

Ce n'est pas la date à laquelle il a brûlé, mais c'était le papier sur ma cuisine ce jours-là.

En Suisse les chiffres sont :

L’année 2022

En 2022, les 19 établissements cantonaux d’assurance ont recensé environ 8'900 dommages aux bâtiments dus à des incendies, pour un montant total de dommages de 297.5 millions de francs. Ces chiffres permettent d’estimer que, pour l’ensemble de la Suisse, près de 11 000 dommages aux bâtiments dus à un incendie ont eu lieu en 2022. Le montant total des dommages dépasse les 370 millions de francs.

Perspective à long terme

Un calcul sur les dix dernières années donne l’estimation suivante à l’échelle de la Suisse : en moyenne par année, 10 000 dommages aux bâtiments dus à un incendie se sont produits dans tout le pays entre 2013 et 2022. Le montant des dommages s’élève à environ 320 millions de francs par an.

Davantage de bâtiments mais moins de dommages

Entre 2003 et 2022, le portefeuille de bâtiments des 19 établissements cantonaux d'assurance est passé de 2,08 à 2,32 million, ce qui représente une augmentation de 11 %. Malgré cette croissance claire, les établissements cantonaux d'assurance ont enregistré un léger recul du montant des dommages. Cette évolution positive est essentiellement le fruit de l'efficacité des prescriptions de protection incendie AEAI.

La Suisse est à risque faible comparée au autre pays en termes de mort.

Chaque année, entre 13 et 36 personnes décèdent dans des incendies. En 2022 en Suisse, 21 personnes ont succombé. Dans plus de 90 % des incendies mortels, une seule personne meurt. Les incendies faisant deux victimes ou plus sont extrêmement rares en Suisse. Les incendies mortels sont le plus souvent causés par (dans l'ordre décroissant) :

1. Des cigarettes, des bougies, des allumettes, etc.
2. Des appareils électriques ou des installations électriques
3. Des explosions
4. Des actes intentionnels
5. Des installations de chauffage

D'un point de vue médical, l'intoxication par la fumée (seule ou en combinaison avec des brûlures) est de loin la cause de décès la plus fréquente. Des détecteurs de fumée en bon état de fonctionnement peuvent réduire de moitié environ le taux de mortalité lié aux incendies dans les bâtiments d'habitation.

Plus d'un décès sur deux se produit dans la pièce ou dans la zone où l'incendie s’est déclaré. Une part encore plus grande des victimes a participé directement à la survenue de l'incendie (par ex. en oubliant d’éteindre les plaques de cuisson).

Par rapport à d’autres pays, le risque de décéder dans l’incendie d’un bâtiment est plutôt faible en Suisse. Les prescriptions suisses de protection incendie ont aussi contribué, au cours des 20 dernières années, à faire baisser de moitié le nombre de décès dans des incendies.

Les risques (je fais partir du premier cité).

Pour les victimes, les principaux facteurs de risque sont :

1. Être endormi (au moment du démarrage de l’incendie) – voir Un détecteur de fumée peut vous sauver la vie.
2. Une mobilité réduite (le risque de mourir dans un incendie de bâtiment augmente de manière significative avec l’âge)
3. Un état d’ébriété (concerne davantage les hommes que les femmes)

Sont considérés comme « décès liés à un incendie » les cas de personnes décédées sur place (dans/près du bâtiment) à la suite de l’incendie d'un bâtiment. Ne sont pas comptabilisées :

1. les personnes décédées sur le chemin de l’hôpital ou pendant leur hospitalisation.
2. les membres des sapeurs-pompiers décédés en intervention.
3. les personnes décédées par suicide en causant un incendie ou une explosion.

Source