Voici un graphique issu du journal Libération. Il résume bien les choses. Il y a encore énormément à faire.

Par ailleurs, bien que la parole s'est largement libérée, avec le mouvement MeToo, ce sont les sanctions d'une part, et les moyens pour la police /justice qui manquent.

Ajoutons également la montée des idées régressives, notamment avec les mouvements masculinistes, ou le mouvement trad wife (des femmes vivant comme dans l'ancien "temps", restant à la maison, et cherchant à faire plaisir à leur mari).

En bref, on en parle plus. Mais on en fait clairement pas assez

Pour moi, cette journée n’est pas une célébration, mais l’occasion de faire le bilan et d’exprimer notre solidarité envers les femmes qui continuent à lutter pour leurs droits les plus élémentaires à travers le monde.

Puisqu’il s’agit d’une journée internationale, fériée dans un certain nombre de pays, s’il y a une occasion d’en parler un peu plus que d’habitude, c’est pendant cette journée.

Mes pensées vont aux Iraniennes qui luttent contre le régime islamique, aux Égyptiennes qui sont encore nombreuses à subir l’excision, à cette Française que le mari a drogué pour la faire violer par plus de 80 hommes pendant 10 ans, aux femmes du monde entier qui peinent à être prises au sérieux après avoir subi une agression sexuelle, aux femmes qui continuent à subir une forme de discrimination dans certains domaines professionnels et sportifs…

En temps qu’humanité, il nous reste encore du chemin à parcourir pour atteindre ce qui devrait pourtant être normal. Les femmes constituent la moitié de l’humanité mais ne sont pas encore partout considérées et traitées comme des êtres humains à part entière.

Je ne parle même pas des différences de cultures qui attribuent des rôles aux différents genres. Je parle seulement du minimum : le droit au respect, à l’éducation, à la liberté, à l’intégrité physique, à la vie, à la sécurité.

Rien n’est jamais complètement acquis et il nous reste encore beaucoup de chemin à parcourir.

C’est pour moi une question bien ennuyante 😂 car la féministe que je suis probablement, estime que reconnaître sa compétence, ses droits à, ses qualités qui font plus sa distinction que son portrait ne devrait ni se célébrer, ce n’est pas une fête, ni se restreindre à une journée dans l’année.

J’ai le même raisonnement pour la fête des mères, des pères, des grands-mères, peut-être même en plus critique encore.

Pour la journée de la femme, il y a à mon goût un parfum de neo féminisme dans lequel je ne me reconnais pas. Olympe de Gouges, Simone Weil, oui, les FEMEN non.

Non pas que je considère que les hommes sont supérieurs et destinés à gouverner à la maison, au travail, dans la vie citoyenne, mais… j’appréciais que MR change le pneu de ma voiture ou répare la chasse d’eau, quand je repassais sa chemise. Il savait inverser le scénario, maman l’avait bien élevé, moi aussi j’imagine, mais j’ai toujours préféré éplucher les légumes et faire le repassage 😂

Ceci étant, s’il reste des disparités de reconnaissance des valeurs des dames dans le monde professionnel, il me semble que les nouvelles générations commencent à réellement s’en éloigner.

En ce qui concerne le droit, les lois, des situations aberrantes ont été corrigées dans de nombreux pays, mais pas dans tous. On ne ne peut pas dire que la situation est normale aux États-Unis par exemple.

En ce qui concerne la réalité quotidienne c'est plus compliqué. Il est toujours plus simple de prendre l'exemple d'autres pays. En Allemagne il est traditionnellement compliqué pour une femme qui a des enfants de faire carrière

Une autre des raisons de cette faible fécondité réside dans la difficulté pour les femmes à concilier vie familiale et vie professionnelle. L'habitude voulait que les mères restent à la maison et n'aient pas recours à une aide extérieure sous peine d'être traitée de « mère corbeau »

https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mographie_de_l%27Allemagne

En France il y a aussi le poids des traditions dans de nombreux domaines, et cela ne change que lentement.

Les femmes sont aussi des être humains, et elles peuvent souffrir comme les autres être humains. Parfois certains en jouent et prétendent qu'il faut choisir entre les humains et les femmes, pour que ceux qui les gênent s'affrontent entre eux.

Il y a un chemin à parcourir pour progresser, mais ce n'est pas un chemin simple et facile.

Ref image : https://www.france-montagnes.com/webzine/activites/prendre-de-la-hauteur-15-sentiers-avec-vue-panoramique

J'aimerais apporter deux points importants, mais qui ne transparaissent pas aisément dans les débats en cours:

Il est bien de vouloir par exemple autant de femmes médecins, scientifiques, etc. que d'hommes. Le problème est qu'il y a encore un manque de femmes qualifiées pour ce faire. Pourquoi? Parce que les inégalités se transmettent de génération en génération. Le niveau économique des parents, ou les préjugés, font que aujourd''hui encore, moins de jeunes femmes s'engagent dans des études appropriées. On peut tenter de corriger cette situation, mais il ne faut pas se faire d'illusions: cela prendra au minimum 50 ans pour arriver à l'égalité complète.

-offrir aux jeunes filles des recours pour leur permettre de passer outre les refus de la famille (voire encore dans certains cas de l'école).

-des aides financières pour pallier au refus ou à la pauvreté des parents, sans fil à la patte idéologique

-en inscrivant dans la Constitution le droit pour les enfants et les adolescents de choisir leur orientation dans la vie (puisqu'on inscrit n'importe quoi dans la Constitution maintenant)

-La seule chose que l'on peut exiger immédiatement est l'égalité complète à l'embauche, à niveau égal. Je dis bien à niveau égal, sinon, qui aurait confiance en une femme médecin, si certaines sont "de moindre niveau pour pallier aux inégalités"?

Le second point est un danger contre lequel j'avertissais déjà dès 2003: https://www.shedrupling.org/activist/racism/rebours.php , le risque d'aller "trop loin", et d'arriver à un suprématisme féminin, au lieu de l'égalité. Commend cela est-il possible? Parce qu'un mouvement social comprend toujours un terme inertiel. C'est ce terme inertiel qui produit les réactions contre le changement. Mais en cas de changement rapide, il tend aussi à le fairre dépasser le juste milieu souhaitable. Je donne des explications plus précises ici sur "comment ça marche": https://www.shedrupling.org/nav/shenav.php?index=30104 y compris dans le cas précis des relations entre les sexes: https://www.shedrupling.org/nav/shenav.php?index=30104&#ApplicationMarriageUnion (mis en ligne en 1999, avant Google, lol).

Ne pas prendre en compte ce risque pourrait mener à une société sexiste contre les hommes (suprématiste féminine, comme les suprématistes Blancs). Je décris une telle société dans un de mes romans https://www.shedrupling.org/art/Ken/Ken.php Cela pourrait aller très loin, vu le nombre de femmes ayant des fantasmes de castration dans Second Life, j'ai même vu une tentative en vrai.

Sans renter dans des discussions compliquées, les remèdes seraient:

-combattre le dualisme (qu'il soit religieux, marxiste ou populiste) en mettant obligatoire à l'école (et en rattrapage pour les adultes) la dialectique Yin-Yang, ou d'autres formes de raisonnement non-binaire (ha ha je récupère sans vergogne cette expression).

-Enseigner comment éliminer nos névroses de racisme, sexisme, etc. par des méthodes spirituelles (visualisation positive) ou scientifiques (CBT, visualisation dirigée). C'est pas difficile, j'ai trouvé tout seul comment faire, contre le racisme qu'on m'avait inculqué étant enfant. Ça très bien marché).

-Mettre au point des tests de QI qui tiendraient compte de l'intelligence non-duelle, au lieu de simplement l'intelligence "Booléenne". Ce qui permettrait enfin de mettre un niveau minimum obligatoire pour se présenter aux élections, être embauché comme magistrat, etc.