Il y a deux problèmes, celui du court terme, et celui du long terme.

A court terme il n'y a pas de problème financier. On peut le constater quand on voit les sommes folles apparaissant pour faire bondir les cours de la bourse en très peu de temps. En utilisant juste une fraction de ces montants il y a de quoi résoudre tous les problèmes financiers des services publics. A court terme il s'agit juste de savoir comment sont répartis les richesses : de manière équilibrée, ou tout pour quelques "happy few".

A long terme il faut définir des objectifs.

1. Souhaitons nous que dans 20 ans la vie en bonne santé soit la plus longue possible, et se déroule dans les meilleures conditions ?
2. Souhaitons nous que les personnes qui ne rapportent pas d'argents aux plus riches meurent ?

Une personne retraitée qui a un revenu suffisant et une bonne santé rapporte de l'argent à d'autres personnes. Les gains ne sont pas que financier. On a émis l'hypothèse que c'est l'allongement de la durée de vie en bonne santé qui a fait le succès d'homo sapiens (1).

Les grands-mères jouent un rôle crucial dans la survie et la reproduction des petits-enfants. Elles peuvent fournir des soins directs aux nourrissons et aux jeunes enfants, libérant ainsi les parents pour d’autres tâches, telles que la recherche de nourriture ou la défense du territoire. Elles peuvent également transmettre des connaissances et des compétences essentielles à la survie, telles que la recherche de nourriture, la fabrication d’outils et la navigation. De plus, les grands-mères peuvent fournir un soutien social et émotionnel aux petits-enfants, contribuant à leur bien-être global.

Je me souviens combien c'était rassurant de me dire que quoiqu'il arrive je pourrais toujours revenir vivre chez mes parents. Tant que les parents sont en vie, c'est comme si les enfants étaient riches de leur richesse. Quand les enfants ont eux-mêmes des enfants, beaucoup utilisent les services de leurs parents pour les aider à les élever, cela leur évite de dépenser des sommes importantes. Des parents en bonne santé sont un trésor affectif et financier, et quand la santé décline cela peut ressembler plus à un drame.

On peut également rappeler que cela rapporte de l'argent à tous les bénéficiaires des actions des bénévoles. Sinon il faudrait les payer, et la charge reposerait sur les plus modestes.

L'argument utilisé pour justifier la mort et la maladie des plus âgés est celle de l'équilibre des comptes dans 20 ans. Dans 20 ans tout ce que nous avons prévu aura volé en éclat. Il faudra essayer de préserver ce qui peut l'être dans notre environnement, et faire face aux catastrophes de plus en plus nombreuses.

L'objectif devrait être d'anticiper le futur, pas de se désoler des la bonne santé des plus âgés. Nous marchons sur la tête.

(1) https://kmetrix.fr/lhypothese-de-grand-mere-une-theorie-fascinante-en-biologie-evolutive/

Cela signifie que l’état nous verse une pension seulement une fois que nous ne sommes plus capables de travailler pour gagner notre vie. Cela semble-t-il si absurde ou injuste ?

Je ne vois pas comment faire autrement dans les pays qui n’ont pas ou plus de ressources naturelles exceptionnelles à exploiter.

Quand l’espérance de vie augmente, il me semble obligatoire de maintenir en proportion la durée moyenne de versement d’une retraite, donc de reculer l’âge moyen auquel on peut commencer à la percevoir.

Par contre, si la situation économique du pays ou une mauvaise gestion ne permettent pas de donner une fin de vie confortable à ceux qui ont travaillé et cotisé toute leur vie, il faut remettre en cause le système de retraite et surtout le mode de gestion du pays qui a conduit à cette situation.

Le système de retraite tel qu’il est actuellement instauré en France est plutôt récent et n'existe pas de la même manière dans tous les pays du monde. Il est donc difficile de déterminer s'il est normal ou non, tant les modèles varient selon les contextes historiques, culturels et économiques.

En fait, le système de retraite obligatoire a vu le jour en Allemagne, sous le chancelier Otto von Bismark. Il s'agissait d'une forme d'assurance vieillesse financée par des cotisations obligatoires des travailleurs et reposait sur un système par capitalisation. Il s'appliquait initialement aux ouvriers de plus de 70 ans.

Premier pays au monde, l’Allemagne où le chancelier Otto von Bismarck décide de créer une retraite pour tout le monde et surtout les ouvriers. Avant de faire voter cette loi, le 22 juillet 1889, Bismarck avait demandé à ses services à quel âge il faudrait fixer la retraite pour être sûr de ne pas avoir à la payer. On lui avait répondu 65 ans, le chancelier avait donc fixé l’âge de la retraite à 70 ans ! Les caisses ne seraient pas déficitaires. Heureusement une loi sur les handicaps complétait le dispositif et les ouvriers se faisaient déclarer inaptes pour y avoir droit après 60 ans et échapper à la dureté des usines et des mines.

Source : https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/l-info-de-l-histoire/la-vieille-histoire-des-retraites_5572632.html

Avant cette réforme, la plupart des gens travaillaient jusqu'à leur mort ou étaient pris en charge par leur famille, comme cela se fait encore dans de nombreux pays.

Concernant le système de retraite par répartition, il a vu le jour après la Seconde Guerre mondial dans plusieurs pays européens, dont la France, en raison du manque de fonds disponibles pour financer immédiatement les retraites.

Cela dit, ce qui avait du sens dans un contexte d'après-guerre et de boom démographique n'est peut-être plus adapté dans une société vieillissante et potentiellement bientôt en déclin démographique. On ne peut pas dépendre d'un système pyramidal, basé une une croissance infinie, dans un monde fini et aux ressources donc limitées.

Je pense que pour préserver un système de retraite viable et permettre aux travailleurs de partir à un âge raisonnable, il pourrait être nécessaire de réintroduire progressivement un système par capitalisation, au moins partiellement. Par ailleurs, il serait pertinent de permettre aux travailleurs approchant de l’âge de la retraite, notamment dans les métiers physiquement pénibles, de bénéficier de conditions de travail adaptées ou d’une retraite anticipée.