Là encore, ma réponse se réfère surtout aux LLM (Large Language Models).

Un des effets immédiats que je peux voir, c’est qu’une certaine utilisation de l’IA peut nous rendre intellectuellement fainéant. Pourquoi se casser la tête et passer plusieurs heures à écrire un texte, une fonction, apprendre une langue ou créer une image, si l’IA peut le faire à notre place en quelques secondes ?

Un autre effet est peut être d’isoler d’avantage certaines personnes qui préfèreront dialoguer avec l’illusion d’un être humain sans jugement.

Je pense également que cela pourrait nous rendre encore plus accros aux écrans.

Je pense qu’il est primordial de garder un certain recul et de bien comprendre comment l’intelligence artificielle fonctionne, afin de l’utiliser de la meilleure façon possible. Un outil mal maîtrisé, aussi fantastique soit-il, peut toujours avoir des effets potentiellement néfastes.

Pour répondre à la question on va supposer qu'on va bien sur le plan psychique quand on a une impression de contrôle sur son environnement. On peut se mettre en sécurité en observant ce qui se passe, et être en position d'agir efficacement.

Il semble que tout aille bien sur le plan psychique pour ce chat.

https://lemagduchat.ouest-france.fr/dossier-944-chat-adore-etre-en-hauteur-vrai-faux.html

L'être humain est dans un monde qui le dépasse et qu'il ne peut égaler. Il est entouré d'êtres qui semblent très simples, mais qui savent réaliser des choses hors de portée pour lui. Il ne sait toujours pas réaliser le miel aussi bien que les abeilles, et compte sur des petits organismes pour fabriquer le vin ou le fromage. Si on prend le monde dans sa globalité c'est encore pire. Il est trop compliqué pour qu'il comprenne tout ce qui s'y passe, et il est rempli de phénomènes d'une puissance destructrice extraordinaire.

Il a eu trois type de techniques pour que notre esprit puisse faire face.

1. Chercher à faire partie du monde au mieux sans chercher à tout comprendre et tout contrôler
2. Chercher à apprivoiser le monde en dialoguant avec des dieux ou des déesses qui le personnifieraient. De nos jours ce sont souvent des dieux vivants, des humains qu'on pare de qualités magiques.
3. Chercher à améliorer le contrôle du monde grâce à la technique.

La technique semble progresser sans cesse, et l'informatique permet de créer des programmes qui semblent capable de résoudre des problèmes de plus en plus compliqués. La difficulté qui apparait dans les débats actuels autour de l'intelligence artificielle est que nous arrivons à une étape où nous ne comprenons pas comment fonctionnent les programmes que nous avons réalisés. En semblant mieux contrôler le monde nous le rendons encore plus incontrôlable.

C'est une préoccupation qui était déjà vrai dans les temps passés. La légende du golem a plusieurs siècles. C'est une sorte d'automate, un être servile qui peut se changer en un être maléfique et qu'il convient de détruire pour éviter qu'il ne sème la terreur et la mort https://fr.wikipedia.org/wiki/Golem .

Il est impossible de savoir comment fonctionnait l'esprit de nos ancêtre, mais si l'on se limite à "Homo Sapiens" la tendance est plutôt à penser que la prédominance des dieux et de la technique est récente, quelques milliers d'années au plus par rapport à une ancienneté qui se compte en dizaines de siècles. Pendant plus de 95% de son existence sur Terre notre espèce a avant tout cherché à faire partie du monde. Cela n'excluait pas l'utilisation des techniques mais ce n'était pas l'essentiel.

Si on s'acharne à penser que la technique résoudra tout, y compris les dégâts de la technique, nous allons vers l'auto-destruction, et la réponse à la question est simple. On s'arrange facilement avec les dieux pour leur faire faire ce que l'on veut, et c'est donc une voie sans intérêt. La solution est de revenir au principe qu'il faut chercher à faire partie du monde. La connaissance n'est pas là pour nous permettre de tout mieux contrôler, mais de mieux mettre en pratique cette idée. L'avenir du psychisme est d'y intégrer cette notion.