Je vais répondre pour « ma patrie » : le triathlon qui reste bien trop discret à mon avis. Généralement retransmis aux heures auxquelles tout le monde se couche 🙄 Une bribe ou deux sont lâchées à l’occasion entre 2 autres sports plus populaires.

Je comprends que cela ne soit pas très excitant de voir les « pingouins » nager sur 1500m, mais quand même , les transitions, le vélo et la course à pieds sont souvent spectaculaires.

Après ce sont de longues épreuves donc il est difficile de retransmettre en totalité sans lasser.

Notre champion du monde est français, il a l’âge de ma fille (triathlète également) dont c’est un ami d’enfance. Ils ont « commencé » ensembles.

Une pensée personnelle admirative pour Léo notre champion Olympique 🥇

Je n'ai absolument pas l'esprit de compétition mais si je devais choisir une discipline, ce serait le taekwondo, au moins en temps que spectatrice.

Plusieurs de mes anciens camarades s'entraînaient dans le but de participer à des championnats panaméricains, internationaux, voire pour les jeux Olympiques. Certains ont remporté des médailles. Grand Maître Chong Soo Lee fût directement un de mes instructeurs. Il avait une pêche incroyable à son âge. Je me souviens d'un homme humble et passionné. Les autres instructeurs étaient également excellents. Je viens de trouver un article à son sujet :

Quant aux mérites sportifs, l’art préconisé par Chong Lee est devenu une discipline olympique. Il a permis au Canada de remporter nombre de médailles lors des Jeux panaméricains, ou encore plus de 200 médailles d’or lors de grands championnats, mondiaux et canadiens.

Source : https://www.ledevoir.com/economie/418383/portrait-chong-lee-multinationale-du-taekwondo

Alors à défaut de participer moi-même à une épreuve, je me suis sûrement entraînée parmi de futurs champions et championnes.

Etant de faible constitution et pas du tout sportif, il serait totalement ridicule pour moi d'envisager les jeux olympiques.

Toutefois je serais curieux de voir ce que je vaux au tir au fusil. A la foire je met toutes mes balles dans le même trou, et je fais un carnage des pipes qui yoyotent.

C'est démoralisant d'écrire ça mais je crois que j'ai un peu passé l'âge pour m'imaginer participer à une épreuve des jeux olympiques.

Quoique je mens un peu, je suis encore capable de rêver.

Pour moi il y a trois catégories quand je les regarde.

Il y a celles que je regarde simplement, l'activité est plus cérébrale qu'émotionnelle.

Il y a celles où mes yeux commencent à  briller d'admiration.

Et il y a celles où non seulement mes yeux brillent mais où mon cœur s'invite dans la danse et accélére les battements.

Dans la première, il y a beaucoup de disciplines : Athlétisme, aviron, badminton, basket-ball, boxe, canoë sprint, cyclisme sur piste, BMX racing, escrime, football, golf, trampoline, haltérophilie, handball, hockey, judo et lutte. Je peux regarder mais ils ne me font pas vibrer. Cela peut être plaisant à  regarder, à analyser mais je ne me vois pas sur le terrain.

Sur toute cette liste il y a quand même une petite exception dans l'athlétisme, le saut à la perche.

Là mes yeux commencent à briller.

C'est un sport que j'ai pratiqué dans ma jeunesse, j'aimais cette sensation de voler, d'enrouler le corps autour de la barre sans la toucher. Quand la pulsion était suffisamment puissante, quand la détente du corps se synchronisait avec l'élasticité de la perche, je quittais le sol pour rejoindre "les albatros, vastes oiseaux des mers, qui suivent, indolents compagnons de voyage, le navire glissant sur les gouffres amers" (Baudelaire). Temps éphémère qui durait une éternité.

Dans la catégorie des yeux qui brillent, il y a le BMX Freestyle, là j'ai de l'admiration pour les figures effectuées. Je trouve ça fantastique, la virtuosité est époustouflante. J'aimerais bien maîtriser cette technique.

Je peux aussi rajouter les épreuves de gym, sur les barres, sur le cheval d'arçon, les anneaux, la gym au sol. Je pense que les souvenirs de jeunesse remontent, j'étais correctement doué dans ces sports.

Maintenant je passe aux épreuves physiques pour le spectateur que je suis. Les épreuves où mon cœur s'emballe.

Il y  a le kayak où il ne faut pas se laisser manœuvrer par le courant. Il faut aller plus vite que lui. Il faut le figer pour pouvoir se promener en toute quiétude.

J'avoue, c'est loin d'être évident.

Je descend avec l'athlète les remous, les cascades, les rapides. Heureusement il est meilleur que moi.

Dans la même veine, il y le surf et pourtant je n'ai jamais pratiqué mais je me vois bien sur les vagues.

Il y a un autre sport où je souffre, c'est le cyclisme sur route, uniquement dans les côtes sévères. Je participe à chaque coup de pédale.

Et toujours dans cette volonté de grimper au sommet, il y a  l'escalade, je tremble et je savoure le stress de la paroi abrupte.

Comme quoi, je me vois encore faire parti des dieux du stade.