Bonjour,

Je suis assez en accord avec les deux réponses précédentes.

Je suis introverti de naissance, et bien sûr cela ne se change pas. Toutefois on peut, à force de travail sur soi réussir à sortir de la coquille d'isolement que cela peut induire : la vie professionnelle et les relations humaines, en particulier les relations amicales et amoureuses sont, si on sait en accepter les dons qu'elles génèrent, de puissants catalyseurs d'évolution.

Je suis également hypersensible aux volumes sonores, ainsi qu'aux flux lumineux intenses, ceci ajouté à quelques autres caractéristiques me font penser à un trouble du spectre autistique. Cependant je n'ai pas éprouvé l'intérêt (le courage ?) de creuser la question.

Pas sûr non plus que ces deux caractéristiques soient fortement corrélées.

Pour en revenir à la réponse à la question (pardon pour cette digression de "montage de décor") si je n'ai pas la possibilité de me retirer physiquement, j'essaie de me concentrer sur une conversation avec une seule (deux au maximum) personnes dont je sens qu'elle sont dans le même cas. Même dans le pire des "coquetèles" on finit par en trouver.

Sinon, bien sûr, c'est la fuite, sauf si je suis l'organisateur ;-)

Et si il n'y a personne de disponible, je me retire en moi même. J'ai largement de quoi m'occuper et cela peut d'ailleurs finir par provoquer l'arrivée d'un(e) allié(e) que je n'avais pas repéré(e)

Cela n'a pas de rapport avec le fait d'être introverti. Les notions d'introversion et d'extroversion sont contestables pour plusieurs raisons, dont celle qu'on ne se comporte pas toujours de la même manière. C'est pourquoi on parle aussi d'ambiversion https://fr.wikipedia.org/wiki/Introversion_et_extraversion. C'est un type de notion qui peut aider à se comprendre soi-même dans certaines circonstances, mais pas à se définir entièrement.

Quand je suis en phase d'introversion je suis concentré sur le fonctionnement de mon esprit, et donc beaucoup moins dérangé par l'environnement extérieur qu'une autre personne en phase d'extraversion.

Pour analyser les symptômes décrits il vaudrait mieux consulter un médecin, mais si je fais de la médecine sauvage en consultant des sites internet, je vois que cela ressemble à l'hypersensibilité aux bruits https://www.rtbf.be/article/lhypersensibilite-au-bruit-revele-t-elle-quelque-chose-de-notre-personnalite-10927779.

Il faut prendre les informations que l'on lit avec du recul, car il est précisé dans l'article de Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Hyperacousie

Il existe dans la littérature scientifique diverses définitions et types d'hyperacousie. Aucune ne fait encore consensus dans la communauté scientifique.

Il ne faut pas confondre hyperacousie et intolérance ou hypersensibilité au bruit. La confusion et le rapprochement sont fréquents.

Il ne faut pas confondre hyperacousie et phonophobie/misophonie. La confusion et le rapprochement de ces pathologies sont fréquents.

Réponse à la question.

Je ne suis pas moi-même concerné, mais je vois souvent des personnes dérangées par leur environnement sonore. Elles ont alors un des comportement suivant.

• Elles décrochent et restent isolées au milieu des autres. Cela peut en particulier être le cas des personnes dont la fonction auditive se dégrade avec l'âge.
• Elles se plaignent.
• Elles s'enferment et s'isolent physiquement.
• Elles mettent des écouteurs et écoutent la musique.

La première étape me semble être de consulter les autorités médicales pour analyser au mieux quelle peut être la cause du problème.

Tout comme Chattentif, je fais également la distinction entre introversion et hyperesthésie, même si évidemment, l'un n'empêche pas l'autre.

J'ai moi-même longtemps cru peut-être à tort que j'étais plutôt introvertie car le contact avec les gens m'épuisent énormément. En réalité, je pense que ce qui m'épuise surtout sont l'agitation visuelle et le bruit car paradoxalement, j'ai beaucoup de plaisir de communiquer avec les gens dans le cadre d'un « environnement contrôlé », par exemple en ligne.

Du moins, je suis certainement moins introvertie que je ne le pense et je sais qu'une très grande partie de ma fatigue vient d'une forme d'hyperesthésie. Cette hyperesthésie est source chez moi de migraines parfois très violentes. Pour m'en protéger, je dois éviter l'éclairage aux néons, les bruits ambiants trop forts et l'agitation visuel. J'ai toujours une paire de Loop dans mon sac ce qui me permet de couper une partie des bruits parasites, tout en entendant clairement les conversations. Ça me permet de tenir un peu plus longtemps dans les contextes sociaux.