Imaginions que vous soyez juge avec une décision à prendre ?

Question

Il s'agit pour moi d'une question théorique. Elle concerne directement de nombreuses personnes, mais l'histoire ci-dessous n'arrive peut-être jamais en réalité. Elle m'a été inspirée par la propagande électorale pour les prochaines élections.Garde égalitaireUne liste qui se présente aux élections européenne met avant tout en avant l'intérêt de ce qu'elle appelle la garde égalitaire. Je suppose qu'il s'agit d'une égalité temporelle, où les enfants sont alternativement chez l'un ou chez l'autre.Pour la résidence alternée égalitaire en remplacement de la garde dite « classique » qui est un mode de garde inadapté imposé par la justice familialehttps://programme-candidats.interieur.gouv.fr/elections-europeennes-2024/detail-liste.html?liste=34L'accord des couples qui se séparent.Pour moi il ne s'agit pas d'une question qui concerne l'Europe, mais avant tout les couples qui ont des enfants. Si quand ils se séparent ils oublient leurs différents et construisent ensemble un projet cohérent et réaliste pour leurs enfants le juge ira dans le même sens qu'eux. Ce que je lis sur un autre site confirme cette impression https://demarchesadministratives.fr/demarches/le-choix-de-la-garde-des-enfants-lors-de-la-separation-dun-couple-non-marie.En ce sens, si les parents parviennent à trouver un accord, ils peuvent décider d’établir une convention bipartite ou tripartite s’ils souhaitent obtenir l’homologation d’un juge aux affaires familiales (JAF).En revanche s’ils n'y parviennent pas, ils seront dans l’obligation de recourir à la justice pour résoudre ce dilemme et déterminer le mode de garde. Le choix dépendra alors de l’âge de l’enfant, du domicile des parents, de leur niveau de vie, etc.La réalité est que même quand les deux parents sont d'accord pour continuer à s'occuper des enfants, ce qui est loin d’être systématique pour les pères, ils vont avoir souvent du mal à s'accorder pour un projet de vie qui continue avec leur progéniture.La question imaginaire.Vous êtes juge en charge de décider du mode de garde des enfants. Les parents ont oublié leurs différents, ils ont recommencé leur vie différemment et sont prêts à s'occuper de leurs enfants. Cela ne leur pose pas de problème financier ou matériel, et ils sont solides aussi bien physiquement que psychologiquement. Seulement ils hésitent entre deux modes de gardes. La première solution consisterait à ce que les enfants soient chez un des parents pendant les temps scolaire, et chez l'autre pendant les WE et vacances.  La seconde serait qu'il y ait alternance, une semaine sur deux ou un mois sur deux par exemple. Les parents vous disent qu'ils ne savent par quel serait le mieux pour leurs enfants et qu'il vous laisse décider. Quel serait votre choix, et avez-vous des raisons pour ce choix ?Avez-vous d'autres impressions à partager concernant le sujet ?

Olivier Chouraki · Answer

Je demanderai leur avis aux enfants (séparément et sans leurs parents). S’ils ont un avis ou au moins quelques arguments, cela pourrait orienter la décision.Si un des deux parents habite beaucoup plus près que l’autre de l’école des enfants, cela sera un argument pour la première solution. Ce parent devrait héberger les enfants pendant les périodes scolaires. De même, si un des deux parents a une maison de campagne ou de vacances, ce serait une raison pour lui confier les enfants pendant les week-ends et vacances.Si ces arguments ne permettent pas de choisir entre les deux solutions de garde, je demanderai à un expert (psychologue pour enfants) de nous exposer les avantages et inconvénients des deux solutions.Si je ne peux pas faire appel à un expert, le choix sera difficile. D’un côté, il me semble que c’est très déstabilisant pour des enfants d’être ballottés d’un parent à l’autre avec toutes leurs affaires chaque semaine. D’un autre côté, les enfants sont très adaptables et les deux parents ont sûrement des choses à apporter à leurs enfants pendant les périodes scolaires et pendant les temps libres. Par exemple, un parent les aidera mieux en maths et l’autre en français, ou l’un sera plus sportif et l’autre plus artiste.Finalement, en l’absence d’argument concluant, je choisirai la solution traditionnelle, pour la première année scolaire, avec la possibilité d’en rediscuter à l’issue ou en cours de route.

Noëli · Answer

Je pense que j’opterai pour la solution 2.Dans la solution 1 , seul un des parents  assume les contraintes du quotidien de l’enfant : se lever tôt pour aller à l’école, courir éventuellement pour les activités para-scolaires, etc… Il n’a pas vraiment de temps « off »  à partager avec son enfant pour des loisirs par exemple . Son rôle est essentiellement celui du parent Éducateur. Alors que celui du second parent est plus ancré dans le temps de la disponibilité delestée des contraintes logistiques. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’éduque pas. Il éduque en dehors d’un cadre de contraintes extérieures.Quant à la répartition, 1 semaine / 2, 1 mois /2, ou autre, les parents s’accordent en fonction de l’adaptation possible de l’enfant et selon son âge, décident du rythme avec lui. Ensuite, quand les parents s’entendent assez bien pour prioriser le « mieux être possible «  de leur enfant, aucune organisation ne sera figée dans le temps et pourra être modifiée.

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