Je suis loin d'être un exemple. Mais j'essaye d'être assez écolo. Comme on dit de faire ma transition écologique.

Cela implique plusieurs choses, comme par exemple de manger moins de viande. On le voit souvent sur les réseaux sociaux, mais l'incompréhension face à ce sujet est assez incroyable. Comme si manger de la viande était complètement nécessaire. Et pourtant, je ne suis pas complètement végétarien. J'essaye juste de réduire ma consommation.

C'est un peu pareil pour l'avion. J'essaye de moins le prendre. Et de ne pas aller à l'autre bout du monde juste pour un week-end. Et souvent, certaines personnes n'arrivent pas à le comprendre.

En fait, c'est tout un ensemble de choses. Par exemple, le fait que j'ai changé de banque, car je ne supportais pas d'indirectement financer les énergies fossiles. Ou tout simplement de passer au savon/shampoing solide, pour éviter l'eau et le plastique des savons liquides.

On a ce sentiment d'être décalé, à part. Quand-bien même on expliquerait, avec des arguments scientifiques et rationnelles. Parce que souvent on se heurte à des personnes qui ne sont pas sensibles au sujet, ou tout simplement que ça leur est égal.

Cela me rappelle également cette intervention d'un journaliste du Monde sur le sujet, qui est vraiment pertinente

https://x.com/Ccesoir/status/1698961662571680253

Cela ne m’arrive pas vraiment et si ça arrive, c’est bien plus souvent pour discuter et avoir une perspective différente que pour me demander de me justifier.

Les gens qui demandent de justifier ou veulent juste avoir matière à contredire nos choix sont pénibles. Heureusement, je n’en croise plus beaucoup. 😊

Les dernières fois qu’on m’a demandé de me justifier, c’était quand je travaillais à Montréal. On me demandait souvent pourquoi je n’allumais jamais la lumière au néon du plafond, dans mon bureau et atelier. La réponse était pourtant simple : la lumière au néon me donne des migraines. J’avais donc une petite lampe de bureau qui me suffisait largement. Ça n’empêchait pas certaines personnes de se sentir obligé de dire bien fort « oh là là, c’est sombre ici ! » en passant devant mon bureau. J’ignore quel était le résultat qu’ils attendaient de ma part, à part passer pour des personnes désagréables et intrusives. 🤷🏻‍♀️

JE SUIS BIZARRE

Les questions ne me gênent pas. J'adore discuter et si l'intention de la personne est de polémiquer, alors je polémique et je pose des questions à mon tour. J'ai appris ça des gars de la CGT, quand ils sont bloqués, ils posent des questions. De toute façon je reste très calme, compréhensif, à la manière de l'inspecteur Columbo.

C'est très amusant.

De toute façon, l'opinion des autres à mon égard ne m'empêche pas de dormir.

C'est effectivement assez courant. Il peut y avoir plusieurs raisons, que je classe de la meilleure à la pire:

1 -la personne a entendu parler est est intéressée, demande des infos, des explications, etc.

2 -la personne s'est trouvé un sujet de conversation

3 -la personne s'est trouvé un sujet de polémique

4 -la personne s'imagine représenter la société ou une "norme sociale" imaginaire, et commence à réprimet celui qu'elle voit comme un déviant

5 -la personne cherche à vous réprimer, casser, contrôler.

Il faut bien voir ce que j'appellerais l'effet Dreyfus, du nom de l'affaire judiciaire, qui faisait souvent dégénérer des réunions familiales ou amicales en disputes. Apporter un sujet avancé dans une réunion provoque souvent une dispute, et peut faire se fâcher des amis. De toutes façons, de telles polémiques sont d'énormes drains d'énergie, sans faire avancer les choses: chacun durcit ses positions et se ferme davantage à l'autre.

Pour cette raison, il est dangereux de répondre à de telles questions intrusives ou hostiles, surtout dans un groupe où l'égo le plus arrogant prendra immédiatement et automatiquement le contrôle de la discussion, détruisant toute communication.

La façon la plus simple de répondre semble être "je ne fais pas de prosélytisme" et ne plus répondre (En Asie c'est plutôt "c'est religieux"). Ainsi ce sont bien les polémiqueurs qui apparaissent comme les agresseurs, comme ceux qui ont un problème.

Bien souvent on peut être tenté de donner des explications, des informations, à une question qui semble sincère. Il est important de le faire, mais en tête à tête, ou dans une situation où nous contrôlons le fil de la conversation (comme une conférence). Mais si il y a des tierces personnes, elles vont se mêler de la conversation, ce qui nous ramène au cas précédent. Donc si une personne semble sincère (cas numéro 1), l'inviter à en parler plus tard. Si elle est vraiment sincère, elle reprendra contact, ou acceptera votre invitation.

Je donne des explications plus précises ici, dans le cas des végétariens. Mais la même chose vaut pour les autres pratiques sociales avancées.

Quand j'étais jeune on m'a déjà demandé pourquoi je ne fumais pas. Cela ne me posait pas de problèmes mais mes explications ne mettaient pas en valeur le fumeur qui posait la question. Curieusement je crois que personne ne m'en n'a jamais voulu pour cela, mais personne ne s'est arrêté de fumer après mes beaux discours.

Si on me posait une question sur un des sujets de la question je n'aurais pas de mal à répondre. Si ce sont des amis ils veulent peut-être juste faire la conversation. Ils doivent me connaitre déjà et savent que cela ne mettra pas forcément leur comportement en valeur, mais ils doivent avoir l'habitude.

A force d'avoir subi les moult discussions sans fin dans les repas de famille, sur tout et n'importe quoi, qui finissent immanquablement en eau de boudin, et par fâcher tout le monde(parfois durablement), j'ai fini par développer un "sens" supplémentaire, pour tenter d'éviter ce genre de sujet.

👉 Et ce n'est jamais un type de sujet que je vais aborder spontanément, car on sait qu'il sera inévitablement "clivant". Si un sujet doit absolument être abordé, je préfère essayer de partager mon expérience sur ce sujet, en considérant les points positifs et les points négatifs de ladite expérience. Chacun y prend ce qu'il lui intéresse.

👉 Vu de chez moi, la réunion entre amis n'est pas forcément le lieu idéal pour des débats sur des sujets clivants. Dans tous les cas, j'essaie de ne pas avoir de position bien/mal... car chacun est le mieux placé pour juger de ses propres préoccupations.

👉 J'aime bien mieux écouter leurs passions, leurs centres intérêts, leurs expériences, leurs voyages, etc...

👉 A éviter avec les gens que je connais pas très bien: sexe, ex, religion, politique, argent, revenus et questions financières, problèmes de santé

C'est vrai que ça limite un peu la plage de sujets à aborder, mais garder et chérir ses amis, c'est aussi focaliser sur ce que l'on a en commun, plutôt que sur ce qui nous sépare... non?