J'avais discuté une fois de la chose avec ma psy(chanalyste, je crois). Elle avait une explication qui me semble pas déconnante : tout le monde a des angoisses "existentielles", si je puis dire ; le terme n'est pas exact, mais j'ai du mal à en trouver un plus pertinent. "Primales", peut-être ? Bref, les phobies seraient une façon de notre cerveau de donner une forme à ces angoisses, pour pouvoir les exprimer et leur donner un côté réel quelque part un peu plus rassurant.

Ça expliquerait le côté irrationnel que les phobies peuvent avoir. En gros on ressent un malaise indéfinissable et pour exorciser ça on le plaquerait sur quelque chose de culturellement peu ragoûtant, ou instinctivement relié à une notion lointaine de danger.

Je pense que les phobies genre araignées, cadavres, gouffres, etc. sont des réactions naturelles, génétiquement programmées et "câblées" dans notre cerveau. Le but évolutif est de nous protéger contre des choses dangereuses.

Il a été écrit beaucoup de Freudaines et de psychologie de revue de mode à ce sujet. Je pense que globalement ces pseudo-explications sont fausses, et souvent le résultat de l'application d'une "grille d'interprétation" totalement arbitraire, pour un phénomène souvent déconcertant. Ma préférée: les éléphants on peur des souris parce qu'ils craignent qu'elles rentrent dans leur trompe. C'est idiot, car si cela arrivait, l'éléphant n''à qu'à souffler et la petite souris serait en orbite.

Ceci dit, les phobies peuvent parfois être envahissantes. Elles nécessitent alors un travail psychologique, pour les ramener à de plus justes proportions.

Par contre tout le barratin sur "affronter ses peurs" est inutile, inefficace et dangereux.

Je ne révélerai pas mes phobies en public, et je déconseille à quiconque de le faire. C'est un moyen trop facile pour des personnes malveillantes se moquer de nous. Sans compter l'usage que certains pourraient en faire, voire le livre «1984».

Une phobie est une peur démesurée et dépendant d'un ressenti plutôt que de causes rationnelles, d'un objet ou d'une situation précise. https://fr.wikipedia.org/wiki/Phobie https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_phobies

La définition n’est pas forcément simple à appliquer. Nous avons tous des réactions différentes, et face à une même situation les gens auront plus ou moins peur. C'est normal et la raison est que nous sommes des êtres humains ayant une part d’individualité. On ne s’en préoccupe vraiment que si c’est handicapant pour la vie quotidienne, ou si c’est le symptôme d’une autre affection. Un exemple de cette catégorie est la peur de l’eau qui peut être un symptôme de la rage appelé « Hydrophobie rabique »

L’origine des phobies.

À part les cas où c’est le résultat d’une affection non psychologique, l’origine peut être difficile à déterminer. Voilà trois causes possibles.

• L’éducation : on reproduit ce qu’on a appris de ses parents ou de son entourage. Si ce sont les parents, par exemple, ils ne sont peut-être pas rendu compte qu’ils transmettaient cette peur à leurs enfants.
• Le traumatisme : une situation marquante fait qu’on peut ressentir une sorte de stress post-traumatique.
• La variabilité physique individuelle : la manière dont on est construit fait que ses réactions sont plus intenses que les autres.

Phobie ou intolérance ?

La cause « fascination excessive » n’est pas listée. Elle est présente dans un autre type de comportement, qui a aussi un nom se terminant en " phobie", et s’applique à des catégories d’humains que l’on rejette. On parle d’homophobie par exemple. L’homophobie n’est pas une « phobie », mais une forme d’intolérance irrationnelle entraînant des comportements excessifs. Comme rien n’est simple dans le comportement humain on peut se demander si parfois les deux notions se rejoignent, mais je propose de considérer que c’est différent. Les articles de Wikipédia font de même.

Les intolérances irrationnelles s’accompagnent de fascination vis-à-vis du sujet détesté. Dans les histoires quand une femme dit qu’elle déteste un homme, cela veut dire que cet homme le fascine, qu’elle se sent obligée d’avoir une opinion à son sujet et que son opinion est qu’elle le déteste. On ne sait pas si elle le déteste parce qu’elle est raciste, ou parce qu’elle s’en veut de ressentir une attirance physique, mais la suite de l’histoire le dira. Dans d’autres histoires l’homophobe peut être un homosexuel refoulé qui va passer par les mêmes gammes de sentiments.

Réponse.

La phobie peut s’accompagner d’une fascination pour l’objet de sa peur, mais la fascination n’est pas la cause de la phobie. En revanche il peut y avoir une forme de fascination à l’origine de réactions d’intolérances vis-à-vis de groupes humains.

Personnellement, j'ai une phobie assez gênante : j'ai peur des champignons. Cela s'appelle "mycophobie". Je suis à peu près certain que cela ne vient pas d'une fascination excessive, mais comme cela remonte à ma plus tendre enfance, je ne peux pas vraiment savoir de quoi cela vient. Je pense que c'est simplement mon cerveau qui a identifié cela comme une menace par erreur, et que cela a pris des proportions démesurées par une sorte d'effet boule de neige.

Mais j'ai trois autres phobies, moins gênantes : j'ai peur des piqûres (l'idée d'une prise de sang me terrorise tellement que je n'ai réussi à en faire que deux en plus de trente ans), j'ai peur des objets pointus en direction de mes yeux, que ce soit un couteau, une aiguille ou un stylo, et j'ai peur qu'on me touche les pieds. Je viens de lire la réponse d'Estel, et je me dis qu'il y a peut-être quelque chose à creuser. Je n'ai pas l'impression d'être particulièrement angoissé au contraire, mais je le suis peut-être plus que je le pense !

Pourquoi pas, après réflexion cela me semble possible, comme une exposition trop importante à un produit peut générer une allergie à ce produit.

Je n'ai pas d'exemple à citer et je me rappelle pas avoir assisté ou lu un truc à ce sujet.

Peut-être aussi que fascination et phobie sont intimement liées.