Le projet d’île énergétique princesse Elisabeth en Belgique ?

Question

Le projet consiste à implanter en mer un concentrateur facilitant le raccordement des éoliennes en mer au réseau électrique Belge. Cela évite que chaque éolienne se raccorde directement à la terre, et c'est plus économique pour ce qui concerne le raccordement électrique.Cela permet de concentrer une production électrique qui serait l'équivalent de la production de 3 centrales nucléaires.La Belgique se pose des questions en raison du prix du projet, qui était sous estimé(1).C’est l’un des projets les plus ambitieux de la Belgique dans sa course à l’approvisionnement en électricité verte : l’île énergétique princesse Elisabeth. Ce projet faramineux – qui sera installé à 45 kilomètres au large de la côte, et qui couvrira environ 5 hectares à la surface de l’eau et 20 à 25 hectares sous l’eau - doit faire de notre pays un hub européen de l’électricité offshore dès la fin août 2026. Cette île énergétique artificielle – une première mondiale – devrait permettre de raccorder entre 3,15 et 3,5 gigawatts d’énergie éolienne offshore vers la Belgique. De quoi devenir à terme la plus grande centrale électrique du royaume. l’île énergétique princesse Elisabeth n’est pas un parc d’éoliennes placé en mer.Il s’agit plutôt d’une plateforme, d’un concentrateur énergétique qui permettra de relier les différents parcs éoliens situés en mer du Nord et de renvoyer l’électricité sur nos terres, mais aussi d’interconnecter les réseaux de différents pays.Cela permet de constuire un réseau de hub électriques en mer. La Belgique peut recevoir du courant venant des éoliennes du Danemark, si celles de la Belgique ne produisent pas assez.Qu'en pensez-vous ?(1) https://www.rtbf.be/article/l-ile-energetique-princesse-elisabeth-arrivera-t-elle-a-tenir-face-a-la-conjoncture-economique-houleuse-11501788

Decebal UDREA · Answer

Bonjour,L'ingénieur que je fus (et que je reste) est bien évidemment assez excité et admiratif devant un tel projet.Toutefois,Je peux me tromper, j'espère que c'est le cas, mais je pense que c'est un projet dangereux du point de vue de la sécurité énergétique et économique.Certes ce sera certainement moins couteux que de multiples raccordements individuels, mais cela me semble, en dehors des difficultés techniques et économiques décrites dans l'article en référence,  un point névralgique très fragile que ce soit vis à vis des aléas tant naturels (tempêtes) qu'humains (sabotage, terrorisme)J'imagine que cela a été pris en compte, mais l'article, sauf erreur de ma part, n'évoque pas ce point.J'ai travaillé dans le nucléaire 'et en particulier dans la conception de centrales belges) et je me rappelle la paranoïa (justifiée) avec la quelle on imaginait tous les cas de catastrophes extérieures possibles et impossibles (tremblements de terre, tempêtes, chutes d'avion, sabotages,...)Ce type de risque est maximisé dès que l'on centralise des équipements industriels lourds. On peut très bien y voir apparaître des "maillons faibles"

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