Oui, sans aucun problème. Ici, la très grande majorité des cabinets médicaux, quelle que soit la spécialité, acceptent les consultations sans rendez-vous. Donc, si vous avez un problème, vous pouvez vous pointer chez le médecin sans même téléphoner avant. Si il y a vraiment trop de patients ce jour-là, on vous proposera peut être de prendre rendez-vous pour un autre jour, mais bien souvent, vous pouvez avoir une consultation le jour même. Les patients sans rendez-vous sont pris selon leur ordre d'arrivée et casés entre deux consultations programmées. Donc s'il y a du monde, l'attente peut parfois être longue. Ensuite, si votre état médical nécessite un suivi, on vous fixera un rendez-vous pour la prochaine consultation.

Il y a d'autres particularités du système japonais. D'abord, il n'existe pas de concept de médecin traitant. Vous pouvez aller voir le médecin de votre choix et en changer à chaque consultation si ça vous chante, ça n'a aucune incidence sur ce que vous payez. Ensuite, il n'y a pas vraiment de distinction entre médecine générale et médecine de spécialité. Donc selon vos symptômes, c'est à vous de choisir quel type de médecin vous allez voir. La catégorie la plus générale est "médecine interne", donc si vous sentez globalement malade avec de la fièvre et compagnie, c'est un choix généralement adapté. Mais si vous avez mal à l'œil, vous allez directement chez un ophtalmo, et si vous avez des douleurs dans l'oreille, vous allez chez l'ORL. À l'accueil du cabinet, on vous demandera vos symptômes, et s'il s'avère qu'une autre spécialité est plus adaptée, on vous rédigera vers un autre cabinet.

Bien entendu, il y a un revers à la médaille. Vu que tous les médecins acceptent tous les patients, les durées de consultation sont souvent très courtes et c'est un peu l'usine : la moyenne est de 10 min au Japon, contre 16 en France (https://bmjopen.bmj.com/content/bmjopen/7/10/e017902.full.pdf) Et avec beaucoup de variabilité. Il m'est déjà arrivé d'avoir des consultations durant littéralement 30 secondes : " Bonjour. Montrez-moi ça. Ok je vois. Prenez ce médicament. Au revoir."

Ainsi, la consultation peut être très superficielle. Le médecin semble parfois faire le diagnostic qu'il estime le plus probable après examen rapide et fait une prescription en conséquence. Ensuite, il vous demande de revenir une semaine plus tard et si ça n'a pas fonctionné, il changera de stratégie. Donc il n'est pas toujours évident d'être bien et rapidement soigné... Par ailleurs, comme il n'y a pas de médecin généraliste personnel qui vous suit au cours du temps, le suivi médical des patients est très décousu. Il faut remplir des documents expliquant tous vos antécédents médicaux chaque fois que vous allez voir un nouveau médecin.

Donc certes, on peut voir un médecin de n'importe quelle spécialité très rapidement, mais ce n'est pas pour autant que je considère le système japonais comme satisfaisant.

Jusqu’à maintenant, mon mari et moi n’avons rencontré aucune difficulté à voir des médecins spécialisés dans notre coin d’Allemagne. Nous avons eu aussi la chance d’avoir rapidement un excellent médecin de famille.

Après avoir rencontré beaucoup de difficultés au Canada, nous savourons vraiment la chance que nous avons.

En espérant que le système de santé reste aussi bon, car c’est avant tout un choix politique et il est malheureusement facile et rapide de détruire ce système sous couvert « d’économies » et de numerus clausus un poil trop drastique.

ici absolument aucun problème pour les médecins généralistes.

Par contre pour les examens radios / scanners / irm, c'est l'horreur.

Plus de 2 mois d'attente... pour un examen en urgence.

EN URGENCE bordel !

C’est sur qu’il vaut mieux habiter dans une ville car à la campagne, il vaut mieux être en bonne santé

Non.

Hormis le centre de la douleur et mon psychiatre pour la méthadone. J'ai un généraliste dont ma confiance a été vraiment entamée. Ce n'est pas le premier. À cause du SED, il y a eu de l'errance médicale et donc des, vous n'avez rien, c'est dans votre tête.

Depuis quelques années, je le consulte seulement quand j'ai besoins d'être adressé à un spécialiste. Et pour le renouvellement d'ordonnance. Si je ne suis pas bien, je vais attendre le plus longtemps et souvent, ce sera direction les urgences.

De toute façon, en Suisse et même à Lausanne. Trouver un médecin qui prend des patients, c'est assez rare et avoir un rendez-vous l'est tout autant.

Nous avons 40% de médecins étrangers et un médecin sur deux à plus de 50ans et 1 sur 4 à plus de 60ans.

La Fédération des médecins suisses (FMH) tire ce constat de la statistique médicale 2023, publiée mercredi. L'organisation s'inquiète pour les jeunes générations de soignants.

En 2023, la fédération recensait 41'100 médecins en activité, pour un total de 35'488 équivalents plein temps (EPT). Par rapport à 2022, cela représente une hausse de 2,3% des EPT. Mais ces chiffres en apparence réjouissants sont "loin de suffire à combler le manque de personnel qualifié", avertit l'association professionnelle des médecins.

Un peu plus de 40% des praticiens en Suisse sont d'origine étrangère. L'Allemagne est de loin le pays qui exporte le plus de médecins vers la Suisse, un médecin étranger sur deux (50,2%) étant d'origine allemande. L'Italie vient ensuite avec 9,5%, suivie de la France (7,1%) et de l'Autriche (6%).

"Les médecins formés en Suisse ne suffisent pas à couvrir les besoins", avertit la FMH dans son communiqué. Cette pénurie inquiète l'organisation s'agissant du manque de relève, un médecin en activité sur deux en Suisse étant âgé de 50 ans ou plus et un sur quatre, de 60 ans ou plus.

Effet boule de beige :

Dans ces conditions, les cabinets sont de plus en plus nombreux à ne plus accepter de nouveaux patients et la pression sur le système de santé se répercute sur les jeunes professionnels. "Les longs délais d’attente et les fermetures de cabinets ne font qu’aggraver la situation déjà précaire. La charge de travail est élevée et les conditions de travail plus exigeantes", s'inquiète la FMH.

La densité est mieux qu'en France mais pas suffisante.

La densité médicale en Suisse est comparable à celle des pays voisins. Pour 1000 habitants, on compte 4,6 médecins (ou 4 EPT), contre 5,4 en Autriche, 4,5 en Allemagne, 4,1 en Italie et 3,2 en France. La densité est cependant en dessous du seuil recommandé dans le domaine des soins de proximité.

https://www.medpro.ch/fr/news/manque-de-medecins-en-suisse-le-personnel-etranger-loin-de-combler-le-manque.htm#:~:text=La%20F%C3%A9d%C3%A9ration%20des%20m%C3%A9decins%20suisses,%C3%A9quivalents%20plein%20temps%20(EPT)

haha ! LA question à ne pas poser à un Québécois. C'est extrêmement difficile, voire pratiquement impossible, de voir un médecin quand on en a besoin au Québec, à moins d'aller attendre 20 h à l'urgence. Et plus les gouvernements essaient, plus ça devient difficile. Chaque nouvelle réforme rend ça de plus en plus difficile.