Estimation chiffrée.

Il y a un grand nombre de handicap, et une partie seulement se traduisent par l'usage d'un fauteuil roulant.

https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/publications-communique-de-presse/panoramas-de-la-drees/le-handicap-en-chiffres-edition-2023

Pour ce qui concerne les fauteuils roulants, je vois une estimation pour la France

les usagers non temporaires de fauteuils roulants, soit plus d'un million de personnes. La majorité des personnes qui ont acheté un fauteuil (80 %) en ont acheté un « basique », non électrique, sans verticalisateur, etc. Cette population est majoritairement féminine et âgée. La part importante des femmes de 70 ans et plus utilisatrices de fauteuils roulants s'explique par leur espérance de vie plus élevée que celle des hommes. Pour autant, il existe une population « jeune » d'usagers de fauteuils : 253 000 personnes ont moins de 65 ans, dont 22 500 enfants de moins de 16 ans.

https://www.irdes.fr/presse/2022/3-questions-a-novembre-reperer-les-usagers-de-fauteuils-roulants-en-france-et-calculer-leur-reste-a-charge.html

Les pourcentages de personnes en fauteuil roulant sont les suivants :

1. 65 ans et plus 1.11%
2. 16 ans à 65 ans 0.34%
3. Moins de 16 ans 0.03%

Cela regroupe des personnes qui ont un besoin d'assistance importante et ne sont pas autonomes avec un fauteuil roulant, et d'autres qui sont peut-être des champions de basket-fauteuil.

J'ai du mal à estimer le nombre de personne que je croise quand je parcours les rues de ma ville, ce qui n'arrive pas tous les jours. Est-ce que j'en vois 100 ou 200 en moyenne ? Je devrais alors en voir à peu près une personne en fauteuil roulant à chaque fois. Je ne sais pas si c'est le cas, mais je peux supposer que c'est moins.

Si je me rends à Paris par les transports en commun, je croise des milliers de personnes, et là je suis certain qu'il n'y a pas les quota attendus. Paris et ses transports en commun ont encore des progrès à faire en ce qui concerne l'accessibilité.

Les autres questions.

A. Est-il facile de circuler en fauteuil roulant sur les trottoirs ? Sont-ils suffisamment larges ? Exempts d’obstacles (poubelles, panneaux, travaux, véhicules garés, etc.) ? Ont-ils une surface plutôt homogène ?

Ils ne sont pas toujours suffisamment larges et peuvent être encombrés. Le fait qu'ils aient une surface non homogène ne me semble pas forcément gênant. Il me semble (peut-être à tort), que comme pour les poussettes un fauteuils peut gérer des petites variations.

B. Est-il facile de passer d’un trottoir à un autre ? Les bateaux sont-ils suffisamment abaissés ? Sont-ils bien alignés (un en face de l’autre pour pouvoir monter sur l’autre trottoir) ? Les gens ont-ils tendance à se garer sur les passages piétons ?

Il est possible de passer d'un trottoir à l'autre en utilisant les emplacements prévus. Je ne sais pas s'il y en a partout car je ne me suis pas intéressé à la question. Les gens évitent les passages piétons sauf parfois quand il y a du monde. On peut avoir la situation paradoxale que les parents qui viennent chercher les enfants à l'école soient les moins respectueux.

C. Les transports en commun sont-ils accessibles aux personnes en fauteuil roulant ? Est-il possible d’y monter et descendre facilement ? Y a-t-il toujours une place disponible une fois à bord ?

Dans ma ville ce sont des bus. L'accès est possible mais ne me parait pas simple, et il y a des places adaptées à l'intérieur. Je n'ai jamais vu de personne en fauteuil roulant à l'intérieur, mais je ne les prends pas à chaque fois.

D. Les bars, cafés, restaurants, magasins, bibliothèques et établissements publics sont-ils accessibles ? S’il y a des marches à monter, existe-t-il une rampe d’accès ou un ascenseur ? Les toilettes sont-elles accessibles ?

Ils sont en général accessibles, et les bâtiments modernes ont des toilettes pour les handicapées, mais je ne sais pas les évaluer.

La nouvelle invisibilité.

Dans les discours notre société est plus inclusive qu'avant, mais dans la réalité on peut se demander si c'est le cas. Le développement de l'utilisation de la voiture et des médias comme Internet facilitent le fait de ne pas rencontrer ses voisins. Elle peut inciter tout un chacun à rester dans sa bulle et en n'ayant plus qu'une image d'un monde virtuel qui procure un écran permettant d'ignorer les autres.

Ceux qui ne sont plus dans la norme bénéficient de moyens techniques pour ressembler plus à tout un chacun, mais ils ne sont pas intégrés dans un réseau de solidarité locale. Une figure exemplaire qui me semble avoir disparue est celle de l'idiot du village. Avant il était accepté et trouvait du travail, mais maintenant ce n'est plus le cas.